Quelques mois après être arrivé à Grenoble j’ai acheté une motocyclette pour pouvoir me promener les dimanches. Chez un concessionnaire, j’ai trouvé une occasion pour moins de deux mille euros. J’ai commencé à faire des tests en ville et dans les routes autour de Grenoble pour me familiariser avec le code de la route français. La conduite de la machine ne m’a pas posé de problèmes parce que j’ai une longue expérience dans la conduite. Pour les conditions environnementales par contre c’était différent parce que, dans mon pays d’origine, l’Équateur, même s’il pleut beaucoup, la température ne descend pas jamais au dessous de 10 degrés. A Quito, je n’avais jamais eu besoin d’utiliser une cagoule avec le casque par exemple. D’autres choses que j’ai dû acheter ou payer ont été l’assurance, la carte grise et un bonne paire de gants. Alors mes dépenses ont été de presque 2600 euros au total.
C’était pour la fête du 1er Mai, le Jour de la Fête du Travail, que j’ai décidé de faire ma première sortie à moto. Mon plan était d’aller à Chambéry par la route nationale en passant par Gieres. J’ai pu voir sur le chemin beaucoup de vendeurs de muguet, la fleur symbole du 1er mai entre les Français. J’ai continué en longeant le massif de Belldone jusqu’au un moment où je n’ai plus vu les panneaux d’affichage qui signalent la direction de Chambéry. J’ai vu apparaître des panneaux avec la direction d’Albertville et j’ai décidé changer ma projet initial. Ainsi je suis arrivé dans cette ville de Savoie juste avant midi. Ma seule préoccupation à ce moment-là avait été de respecter les vitesses maximales permises et de surveiller ma réserve d’essence. J’étais sûr de bien avoir rempli le réservoir de carburant avant de commencer ma sortie. J’ai fait demi tour à Albertville et j’ai commencé mon voyage de retour par la même route nationale. Mais à mi chemin entre Grenoble et Albertville j’ai compris que j’allais manquer d’essence. Je ne me suis pas inquiété parce-que toutes le motos ont un réservoir d’urgence. J’ai tourné la vis pour brancher ce réservoir d’urgence et à ce moment-là je me suis rendu compte que le vendeur de la moto avait oublié de m’avertir que le réservoir ne fonctionnait pas. La seule solution a été de pousser la moto jusqu’à la prochaine station service et de tenir compte de ce détail pour mes prochaines sorties.